Instantanés

 



Je suis enfermé dans mon cocon. 

J’entends. Un train, un oiseau, une voiture, un oiseau, une mélodie.
Je sens l’air doux qui caresse le sommet de la branche, au bout de laquelle je suis perché. 

De là, j’aperçois un ciel immense, bleu, rose, violet, et la Lune suspendue.
La lumière qui descend s’appuie contre les fenêtres fermées, tandis que d’autres s’illuminent : écailles du crépuscule. 

J’ai hâte d’éclore, pour ajouter mon parfum au printemps qui vient. 


***


Je suis les lignes du cahier. Je glisse sur les verticales et les horizontales, légère. Je laisse une trace bleue, bleue comme le ciel du printemps qui explose de lumière. Je danse de haut en bas, de bas en haut, je m’arrête, je repars. Un blanc, un symbole. C’est une lettre, un mot, une phrase. Pour dire un soir qui tombe, un cercle qui tourne, une journée qui s’achève pour laisser place à une autre. A demain. Après la nuit. Silence. Scintillement d’étoiles, rêves berçants. Faire la somme des trésors glanés dans le jour. Vus, entendus, sentis. La vie. 



Atelier d'écriture

L'Esvière

13/03/2024

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